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Théo...tiste
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  • Réunion des articles du blog "Théo m'a Lu Anne !" sur l'autisme. Diagnostic, accompagnement, progrès, doutes et espoirs... Un blog pour suivre Théophile tout au long de son parcours et se réjouir des petits et des grands bonheurs !
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1 mars 2011

Trouvé sur le blog "Au bonheur d'Elise":

Trouvé sur le blog "Au bonheur d'Elise": http://dupuiselise.canalblog.com

C'est un aspect de l'autisme qui est souvent difficile à expliquer à des neurotypiques. J'ai trouvé l'article très clair. Juste une info: Théophile a passé le test de "Sally et Anne" (enfin une variante) et il a eu tout faux !
Savoir ce qui se cache dans nos cerveaux est pour lui un mystère... De toute évidence, les chercheurs ne savent pas encore bien pourquoi mais c'est un fait!!!!

20 février 2011

                 

 

 

Comprendre l'esprit des personnes avec autisme : Preuve attestant que les patients autistes ont du mal à comprendre les intentions des autres.
Traduction : G.M.


ScienceDaily (1 février 2011) - Une étude de neuroscientifiques du MIT révèle que des adultes autistes avec un haut niveau de fonctionnement cognitif semblent avoir des difficultés à utiliser la théorie de l'esprit pour porter des jugements moraux dans certaines situations.

Plus précisément, les chercheurs ont constaté que les adultes autistes étaient plus susceptibles que les sujets non-autistes de blâmer quelqu'un pour avoir accidentellement causé un dommage à une autre personne. Cela montre que leurs jugements s'appuient davantage sur les résultats de l'incident que sur une compréhension des intentions de la personne, dit Liane Young, MIT associé post-doctoral et l'un des principaux auteurs de l'étude, qui paraît le 31 janvier dans  l'édition en ligne des Actes de l'Académie nationale des sciences.

Par exemple, dans un scénario, "Janet" et un ami sont en train de faire du kayak dans une partie de l'océan qui comporte des méduses. L'ami demande à Janet s'il est possible de se baigner. Janet vient de lire que les méduses dans la région sont inoffensives, et répond à son ami qu'il peut se baigner. L'ami se fait piquer par une méduse et meurt.

Dans ce scénario, les chercheurs ont constaté que les personnes autistes sont plus susceptibles que les non-autistes de blâmer Janet pour la mort de son ami, même si elle était persuadée que les méduses étaient inoffensives.

Young souligne que de tels scénarios ont tendance à susciter un large éventail de réponses, même parmi les personnes non-autistes. "Il n'y a pas de vérité normative permettant de savoir si les accidents doivent être pardonnés. Le modèle avec des patients autistes, c'est qu'ils sont à une extrémité du spectre, dit-elle. Un des jeunes co-auteurs de l'article est un post-doctorant du MIT, Joseph Moran, maintenant à Harvard.

La plupart des enfants développent la capacité de la théorie d'esprit autour de 4 ou 5 ans, ce qui peut être démontré expérimentalement avec les tests de "fausses croyances". Dans l'exemple classique, on montre à un enfant deux poupées, «Sally» et «Anne». L'expérimentateur montre un scénario dans lequel Sally met une bille dans un panier, puis quitte la scène. Alors que Sally est absente, Anne déplace la bille du panier dans une boîte. L'expérimentateur demande à l'enfant où Sally va chercher la bille quand elle revient. Pour donner la réponse correcte - Sally va chercher dans le panier - il faut comprendre que d'autres ont des croyances qui peuvent différer de nos propres connaissances du monde, et de la réalité.

Des études antérieures ont montré que les enfants autistes développent cette capacité plus tardivement que les enfants non-autistes, voire jamais, selon la gravité de l'autisme, dit le professeur du MIT John Gabrieli, auteur principal de l'étude.

Les personnes avec un autisme à haut niveau de fonctionnement, par exemple, celles qui ont une forme atténuée d'autisme comme le syndrome d'Asperger, développent souvent des mécanismes compensatoires pour faire face à leurs difficultés à comprendre les pensées des autres. Les détails de ces mécanismes ne sont pas connus, dit Young, mais ils permettent aux personnes avec autisme  de fonctionner dans la société et de passer de simples tests expérimentaux tels que déterminer si une personne a commis un «faux pas» en société.

Toutefois, les scénarios utilisés dans la nouvelle étude du MIT ont été construits de manière à ce qu'il n'y ait pas de moyen facile pour compenser les facultés affaiblies en théorie de l'esprit. Les chercheurs ont testé 13 adultes autistes et 13 adultes non-autistes avec environ 50 scénarios similaires à l'exemple de la méduse.

Dans une étude 2010, Young a utilisé les mêmes scénarios hypothétiques pour tester les jugements moraux d'un groupe de patients avec une atteinte du cortex préfrontal ventromédian (VMPC), une partie du cortex préfrontal, où la planification, la prise de décision et d'autres tâches cognitives complexes se produisent.

Ces patients comprennent les intentions des autres, mais ils n'ont pas l'indignation émotionnelle qui se produit habituellement dans les cas où quelqu'un essaie (mais n'y parvient pas) de nuire à quelqu'un d'autre. Par exemple, ils seraient plus enclins à pardonner à quelqu'un qui offre des champignons qu'il croit être toxiques à une connaissance, si les champignons s'avèrent inoffensifs.

"Tandis que les personnes avec autisme sont incapables de traiter l'information et de comprendre l'état mental des individus qui peuvent avoir des intentions innocentes, la question avec les patients VMPC est qu'ils peuvent comprendre l'information, mais ne pas y réagir émotionnellement" dit Young.

Mettre ces deux pièces ensemble pourrait aider les neuroscientifiques à trouver une image plus complète de la façon dont le cerveau construit la morale. Des études antérieures réalisées par le professeur adjoint du MIT, Rebecca Saxe (également auteur du nouveau document de PNAS) ont montré que la théorie de l'esprit semble être localisée dans une région du cerveau appelée la jonction temporo-pariétale droite (TPJ). Dans les études en cours, les chercheurs tentent de déterminer si les patients avec autisme ont une activité irrégulière de la jonction temporo-pariétale droite dans l'accomplissement des tâches de jugement moral utilisés dans l'étude de PNAS.

LaMaman

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